ACCES PROFESSIONNELS
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Nomenclature DINTILHAC : c’est du sérieux pour les victimes

Accident : liste des préjudices

Quelle voie choisir pour être indemnisé(e) et comment serez vous indemnisé(e)?

 

Concernant l’indemnisation par l’assurance, vous avez la possibilité d’utiliser 2 voies possibles : amiable ou tribunal

 

  • Si vous traitez directement avec l’assurance : L’avantage est d’obtenir une indemnisation rapide et sans frais. L’inconvénient est d’obtenir une indemnisation plus faible que celle accordée par les Tribunaux

 

  • Si vous choisissez la voie judiciaire (Tribunaux judiciaires ou administratifs), votre indemnisation sera plus juste et conséquente. L’inconvénient à prendre en compte est la longue durée de la procédure et son coût final.

 

Si vous préférez pour la voie amiable, vous pouvez faire appel à nous

 

Le professionnel indépendant de toute compagnie d’assurance préservera vos intérêts et se référera à des pratiques d’indemnisation respectueuses en application des barèmesdes tribunaux et dans le respect de la réglementation assurance. Il négociera aux mieux l’indemnisation de votre préjudice.

En tant que victime corporelle, vous êtes indemnisée(e) de vos préjudices. La stabilisation des blessures ou « consolidation » est un critère d’évaluation de vos préjudices.


 

I – PRÉJUDICES PATRIMONIAUX DE LA VICTIME DIRECTE

 

A – PRÉJUDICES TEMPORAIRES (AVANT CONSOLIDATION)

 

1. Dépenses de santé actuelles

Ce sont les frais médicaux, paramédicaux, d’hospitalisation et pharmaceutiques normalement pris en charge par les organismes sociaux. Vous pouvez obtenir le remboursement des frais non pris en charge sur justificatifs auprès de l’assureur chargé de vous indemniser.

 

2. Frais divers

Ce sont les autres frais non médicaux (frais de transports engagés à titre personnel hors prescription médicale, tierce personne, garde d’enfants, rémunération médecin conseil …) Ils sont indemnisés sur justificatifs.

 

3. Perte de gains professionnels actuels

Il s’agit de vos pertes de revenus justifiés avant consolidation. Cette perte doit tenir compte (avant déduction) des indemnités journalières versées et des salaires maintenus par l’employeur.

 

B – PRÉJUDICES PERMANENTS (APRÈS CONSOLIDATION)

 

1. Dépenses de santé futures

Ces frais peuvent faire l’objet d’une capitalisation lorsqu’ils doivent être renouvelés périodiquement (chaise roulante, prothèses etc …). Ce qui est pris en charge par l’organisme social doit venir en déduction.

 

2. Frais de logement et de véhicule adaptés

Capitalisation à envisager pour le véhicule à renouveler. Sur justificatifs ou après expertise.

 

3. Assistance par tierce personne

Cette indemnisation est due même si une personne de la famille fait fonction de tierce personne. Cette indemnisation peut être versée sous forme de rente trimestrielle indexée ou capitalisée.

 

4. Perte de gains professionnels futurs

Ce préjudice est calculé à partir de la différence existant entre les revenus perçus avant l’accident et ceux actuels. Cette différence devant normalement être capitalisée jusqu’à l’âge de la retraite (perte annuelle x coefficient de capitalisation). L’âge à prendre en compte étant celui de la victime à la date de la consolidation.

 

5. Incidence professionnelle

Correspond à la dévalorisation sur le marché du travail, à une perte de chance quant à l’intérêt du travail ou une possibilité de promotion, à une augmentation de la pénibilité du travail … Indemnisation calculée de manière le plus souvent forfaitaire.  Ce préjudice comprend également le calcul de la perte prévisible sur le montant de la retraite, à compter de l’âge de la retraite.

 

6. Préjudice scolaire, universitaire ou de formation

La perte d’une année d’études peut être indemnisée selon le niveau de celles-ci et les conséquences que cette perte entraîne.

En l’absence de la perte d’une année (réussie malgré l’incapacité subie), le préjudice (notamment les difficultés rencontrées pour rattraper le retard pris, la désorganisation de l’année d’études …) peut s’évaluer selon les éléments produits et l’importance des dommages subis.

L’employeur a un recours direct contre le responsable de l’accident pour les charges patronales versées, s’il a maintenu la rémunération de son salarié.

 


 

II – PRÉJUDICES EXTRA-PATRIMONIAUX DE LA VICTIME DIRECTE

 

A – PRÉJUDICES TEMPORAIRES (AVANT CONSOLIDATION)

 

1. Déficit fonctionnel temporaire

Il s’agit de la “gêne dans les actes de la vie courante” pendant l’incapacité subie. Elle est indemnisée par périodes déterminées par l’expert selon leur gravité et leur durée.

 

2. Souffrances endurées

Indemnisation selon la cotation donnée par l’expert. L’échelle de l’expert se situe entre 1 ( moins important) à 7 (très important)

 

3. Préjudice esthétique temporaire

Il s’agit ici de l’altération temporaire de l’apparence physique avant la consolidation, selon la description donnée par l’expert et la cotation retenue.

 

B – PRÉJUDICES PERMANENTS (APRÈS CONSOLIDATION)

 

1. Déficit fonctionnel permanent

Cette indemnité correspond à l’ancienne IPP. Ce préjudice est évalué par l’expert médical. L’âge à prendre en compte est celui de la victime à la date de la consolidation. Dommage physiologique, organique et anatomique.

 

2. Préjudice d’agrément

Il s’agit de la perte d’activités de loisirs, sportives et culturelles (autres que professionnel)

 

3. Préjudice esthétique permanent

L’expert médical évalue ce préjudice sur une échelle. Il est tenu compte de l’âge, du sexe et de la situation personnelle de la victime.

 

4. Préjudice sexuel

On retrouve 3 aspects : la libido, l’acte sexuel lui-même (impuissance ou frigidité) et la fertilité. L’indemnité est déterminée selon les éléments donnés par l’expert et la victime. Une indemnisation peut souvent être accordée au conjoint en raison des conséquences de ce préjudice pour celui-ci.

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Accident … et le dépôt de plainte ?

Déposer plainte auprès de qui ?

La plainte est l’acte par lequel une personne qui s’estime victime d’une infraction en informe le procureur de la République , directement ou par un service de police (ou de gendarmerie). Elle permet à la victime de demander à l’autorité judiciaire la condamnation pénale de l’auteur (peine d’emprisonnement, d’amende, …).

 

La plainte peut être déposée contre une personne identifiée ou contre X, si l’identité de l’auteur des faits est inconnue.

 

Vous avez toujours le droit de porter plainte contre le responsable de l’accident. Toutefois, en l’absence de dépôt de plainte vous pouvez être indemnisé par l’assureur du responsable le cas échéant.

Le Procureur de la République peut aussi classer l’affaire sans suite et le responsable ne sera pas jugé. Vous pouvez, avec l’aide d’un avocat, déclencher un procès ou une nouvelle enquête.

Dans le cas contraire, le Procureur de la République vous tiendra alors informé des suites judiciaires de l’accident s’il décide d’envoyer l’auteur de l’accident devant le tribunal.

 

Pour obtenir réparation du préjudice, le dépôt de plainte ne suffit pas : il faut se constituer partie civile.

Vous pouvez en tout état de cause vous constituer partie civile à l’audience. Lorsque le responsable est sanctionné sur le plan pénal, le juge examine également vos préjudices personnels.

 

 

Quelle est la suite donnée par le procureur ?

Le Procureur peut « classer sans suite » : il décide de ne pas poursuivre . Le plaignant reçoit un avis de classement sans suite qui doit être motivé. Si le plaignant conteste, il peut former un recours auprès du procureur général ou déposer une plainte avec constitution de partie civile. Le procureur peut si l’affaire est simple, procéder à une citation directe et saisir directement le tribunal. Il convoque le plaignant pour le jour de l’audience où l’affaire sera examinée.  Ouverture d’une information judiciaire : le Procureur demande la désignation d’un juge d’instruction pour recueillir tous les éléments utiles. Dans ce cadre, le plaignant peut être convoqué par le juge d’instruction ou par les experts.

Renseignez-vous auprès d’un avocat.

Dossiers

A quoi ai-je droit à la suite de l’accident ?

Se faire aider pour évaluer ses dommages corporels

Si vous avez été blessé lors d’un accident de voiture, de vélo, de moto de scooter, l’assureur du conducteur responsable sera le plus souvent celui qui sera chargé de vous indemniser en cas de problème corporel. Si vos blessures ne sont pas très graves, c’est très certainement votre propre assureur qui vous indemnisera et exercera ensuite son recours contre l’assureur du responsable du préjudice corporel

 

Même pour un simple « coup du lapin », vous avez intérêt à vous faire représenter et conseiller par un professionnel qualifié.

En tant que victime gravement blessée, vous devez être indemnisé(e) de :

•Tous les frais en relation avec l’accident de circulation.

•Vos pertes de salaires

•Votre incapacité permanente évaluée par un expert. Séquelles et lésions

•Les incidences sur votre vie professionnelle.

•L’aide dont vous pouvez avoir besoin au quotidien dans votre vie

•L’aménagement, si nécessaire, de votre cadre de vie.

•Les souffrances endurées, votre préjudice esthétique et votre préjudice d’agrément évalués par un expert.

•Les conséquences des séquelles sur votre vie affective et familiale. Préjudice morale

 

L’indemnisation définitive n’intervient qu’après la consolidation de votre état après expertise médicale. Cela peut être long. Aussi, vous devez exiger des provisions pour faire face à vos frais et pertes de revenus.

 

Le rôle du médecin expert de l’assurance ou l’expert judiciaire est déterminant. Vous pouvez refuser une expertise faite par le médecin de l’assureur et demander au Tribunal de désigner un expert indépendant.


 

Si vous avez perdu un proche dans un accident, c’est l’assureur du conducteur responsable qui vous indemnise :

• du préjudice moral de chaque membre de la famille.

• du préjudice économique subi par vous si votre conjoint ou l’un de vos parents est mort dans l’accident.

• du remboursement des obsèques.

• des frais en relation directe avec l’accident

La loi du 5/07/1985 (loi Badinter) fixe des délais pour vous indemniser et vous donne le droit d’obtenir des provisions

Vous disposez de procédures devant un tribunal en cas de refus ou de provisions insuffisantes

Renseignez-vous avant de répondre aux questionnaires des assureurs ou d’accepter leur offre.

 

Ne vous rendez jamais seul à une expertise médicale et demandez l’assistance d’un médecin expert d’assuré.

Les préjudices économiques ou professionnels sont souvent mal évalués par les assureurs. Ils doivent être calculés en tenant compte de barèmes de capitalisation récents.

Si vous jugez insuffisante, l’offre d’indemnisation, vous pouvez toujours la refuser.